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Le mercredi 1er février à partir de 20h, divers membres actifs de l’association ont assisté à la conférence donnée à Ajaccio (église St Roch ) par l’historien et chercheur Antoine Marie Graziani.  

Au XVIIe siècle, Rome comme le colonisateur génois s’inquiétaient plus particulièrement de deux sujets préoccupants :

 les mariages consanguins et les vendettas qui sévissaient dans l’île . 

-Les mariages consanguins portaient atteinte aux développement harmonieux des familles et de la démographie. Ces mariages aboutissaient régulièrement à la  naissance d’ enfants portant souvent des handicaps lourds. Le clergé avait pour mission de veiller à les interdire. 

-Les vendettas, nombreuses, ne pouvaient être éradiquées car, même si elles étaient considérées par les habitants comme des fléaux, elles étaient également acceptées comme de nécessaires et justes  obligations à remplir  par des populations qui jugeaient  les contraintes qu’elles imposaient comme supportables car suscitées par des sentiments qui associaient la nécessaire vengeance à une action obligatoire pour le respect primordial de l’honneur familial.  Pour lutter contre cette tradition bien prégnante dans chaque famille et chez chaque individu, l’église souhaitait la combattre en démontrant et en enseignant que la vendetta banalisait le meurtre, en ne prenant pas en compte la dimension spirituelle, enseignée et interprétée par l’église,  comme une offense faite à Dieu.

Les autorités vaticanes et génoises étaient conscientes de veiller à la formation du clergé, afin qu’il puisse éduquer les populations. Beaucoup de prêtres seraient ainsi appelés à recevoir une formation en Italie et à se conformer à l’obligation de tenir régulièrement les registres paroissiaux pour lutter contre les mariages consanguins.